La ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a été le théâtre d’une série de braquages armés ce mardi 17 juin 2025, plongeant les habitants de plusieurs quartiers dans la peur et l’indignation. Les faits se sont déroulés principalement dans la commune de Karisimbi, notamment dans les quartiers Katoyi et Katindo, où au moins trois attaques ciblées ont été signalées.
En début d’après-midi, des hommes armés non identifiés ont pris pour cible un dépôt de boissons alcoolisées et un point de transfert mobile d’argent, situés dans la zone connue sous le nom de “chez Maman Gouverneur”. Des tirs nourris ont été entendus, provoquant un mouvement de panique parmi les passants. Aucun blessé n’a été signalé à ce stade, mais les dégâts matériels sont importants.
Vers 18h, une autre attaque a été perpétrée dans le quartier Katindo, près de Carmel. Cette fois, c’est une boutique connue localement sous le nom de “chez Kasé” qui a été braquée. Les assaillants ont emporté de l’argent liquide et plusieurs biens de valeur avant de disparaître sans laisser de traces.
Ces actes de criminalité surviennent moins de 24 heures après l’assassinat d’un vendeur de crédits téléphoniques dans des circonstances similaires. Les habitants expriment leur colère face à l’inefficacité des dispositifs sécuritaires sous l’administration actuelle du M23-AFC, qui contrôle la ville depuis plusieurs mois.
« Nous pensions que les choses allaient mieux. Mais avec ces attaques en plein jour, on se rend compte que rien n’a changé », confie un commerçant du quartier Katoyi. La recrudescence des actes de banditisme relance le débat sur la protection des civils, dans un contexte déjà tendu par les conflits armés à l’est du pays.
La population exhorte les autorités locales à renforcer les mesures de sécurité et à traquer les auteurs de ces actes, afin de restaurer la confiance et préserver le fragile climat d’accalmie qui semblait s’installer.
Assumani Mukendi Abdoul