Après sa participation au sommet de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) le weekend, en Tanzanie consacré au conflit dans l’est de la RDC, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a ce lundi 10 février 2025, soutenue l’option diplomatique pour régler la crise.
«En tant que membre de la SADC et de l’Union africaine, nous avons la responsabilité de soutenir tous les efforts visant à apporter la paix et la stabilité à notre nation africaine, ravagée par la guerre depuis plus de trois décennies. Notre pays contribue des troupes à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et à la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC). Il y a quelques semaines, 14 soldats de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) ont payé le prix fort pour leurs efforts visant à rétablir la paix dans la région. La mort de nos soldats aux côtés de soldats d’autres nations africaines a signalé une escalade alarmante du conflit», écrit Cyril Ramaphosa
Après avoir examiné un rapport sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, le sommet a réitéré l’appel à un cessez-le-feu immédiat et à une cessation des hostilités entre les parties belligérantes. Un cessez-le-feu permettrait aux couloirs d’aide humanitaire de fonctionner et d’apporter les fournitures indispensables aux civils pris entre deux feux.
Le sommet a demandé aux chefs des forces de défense de l’EAC/SADC de se réunir dans les cinq jours pour élaborer un plan de sécurisation de Goma et de ses environs, la réouverture de l’aéroport de Goma, l’évacuation des civils et le rapatriement des défunts.
«L’un des résultats les plus significatifs du sommet conjoint a été la décision de reprendre les négociations directes et le dialogue entre toutes les parties étatiques et non étatiques, y compris le M23. Cette décision se déroulera dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi».
l’Afrique du Sud se dit heureux «que cette approche inclusive ait été approuvée et adoptée lors du sommet historique conjoint EAC/SADC sous la direction du président William Ruto du Kenya et du président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe.Il s’agit d’une avancée majeure. Si toutes les parties au conflit ne sont pas réunies à la table des négociations, toutes les solutions diplomatiques manqueront de crédibilité et ne seront pas viables à long terme».
Le sommet conjoint a affirmé l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Cela signifie qu’un processus doit être élaboré pour que les forces armées étrangères non invitées se retirent de la RDC.
Pour Cyril Ramaphosa, les résultats du sommet conjoint constituent essentiellement des mesures de confiance en vue d’une paix durable.
«Ces mesures de confiance conduiront finalement au retrait des troupes du SAMIDRC».
Ce sommet historique de la CAE et de la SADC ouvre la voie à une paix durable dans l’est de la RDC.
Pendant l’occupation coloniale du pays, le grand révolutionnaire et homme d’État congolais Patrice Lumumba a dit un jour :
« Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, les peuples libres et les peuples qui luttent pour leur liberté dans tous les coins du monde seront toujours aux côtés des millions de Congolais qui n’abandonneront pas la lutte. »
L’Afrique du Sud est solidaire du peuple congolais et de son aspiration à vivre en paix et en sécurité. Nous soutenons son droit à vivre libre de toute force qui viole ses droits humains, pille ses ressources naturelles et terrorise ses communautés.
l’Afrique du Sud réaffirme son engagement en faveur d’une solution diplomatique et politique qui donne la priorité à la stabilité de la RDC et des pays voisins, et qui préserve la paix et le bien-être du peuple congolais.