Révision de la constitution : Tony Cassius Bolamba rappelle que c’est depuis 2014 «qu’il demande que l’on puisse réviser plusieurs dispositifs»

La question sur la révision de la constitution n’échappe personne en RDC. Parmi ceux qui ont toujours voulu de cette révision, il y a Tony Cassius Bolamba, Ancien gouverneur de la province de l’Equateur et candidat à la présidentielle de 2023.

Pour ce challenger de Tshisekedi à la dernière présidentielle, c’est depuis 2014 qu’il «demande que l’on puisse réviser plusieurs dispositifs de notre constitution.

Tony Cassius Bolamba souhaite la suppression du poste de Premier ministre, car selon lui, la primature consomme énormément d’argent pour son fonctionnement, alors qu’en réalité c’est le Président qui fait la politique du gouvernement.

« Si jamais notre constitution sera révisée, je pense que la RDC n’a pas besoin d’un poste de Premier ministre. Nous devons supprimer cette fonction dans notre système.Non seulement que la primature consomme énormément d’argent pour son fonctionnement, mais en réalité c’est le Président qui fait la politique du gouvernement. Alors pourquoi ne pas laisser le gouvernement sous le Président de la République qui désignera ensuite un Ministre parmi les nommés, comme Coordonnateur de ses collègues ?».

Outre la primature, la chambre basse du parlement doit être aussi supprimée de la constitution. Le budget alloué pour son fonctionnement peut être affecté pour la réparation et la remise en état du barage d’Inga afin de donner l’électricité de qualité aux populations.

Tony Cassius Bolamba soutient que les provinces soient dirigées par les Gouverneurs non originaires et Vice-gouverneurs originaires nommés par le Président de la République comme à l’époque de la présidence du Maréchal Mobutu.

«Plus d’assemblées provinciales, les Gouverneurs non originaires et Vice-gouverneurs originaires nommés par le Président de la République comme à l’époque de la présidence du Maréchal Mobutu. Ils travailleront avec des chefs de divisions. Les fonds alloués au fonctionnement des Assemblées provinciales doivent être affectés aux investissements mais pour Kinshasa, en priorité à l’assainissement car la ville est devenue insalubre».

Par ailleurs, Tony Cassius Bolamba estime pour sa part que plusieurs articles doivent être revus comme les articles 10 sur l’exclusivité de la nationalité congolaise et 75 sur la vacance au sommet de l’État. Là-dessus, il faudrait que l’intérim soit assuré par le plus âgé de l’Assemblée nationale. Il y a aussi l’article 90 sur le gouvernement qui, dorénavant, devra fonctionner sans un Premier ministre. D’autres articles tels que 91 sont censés être revisités pour donner au seul président de la République le droit de définir la politique de la nation devant les élus. L’article 211 sur la Commission électorale nationale indépendante doit faire aussi l’objet d’amendements, notamment sur le rétablissement de deux tours de la présidentielle. Je plaide, par ailleurs, pour la suppression du Sénat et des assemblées provinciales. Bref, plusieurs articles de cette Constitution du 18 février 2006 sont à revoir.

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