La Commission spéciale et temporaire mise en place à l’Assemblée nationale pour examiner les pétitions visant plusieurs membres du bureau a entamé ses travaux ce vendredi 19 septembre 2025, conformément au calendrier officiel adopté par la plénière.
Une journée marathon d’auditions
Dès 10h00, les initiateurs des différentes pétitions sont entendus en premier lieu afin d’exposer devant la Commission les griefs qui justifient leur démarche. Ces auditions marquent une étape cruciale dans le traitement de la contestation qui secoue actuellement l’hémicycle.
Dans l’après-midi, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, sera entendu à partir de 15h00. Il devra répondre point par point aux accusations portées contre lui par les pétitionnaires. À 17h00, ce sera au tour du rapporteur, Jacques Djoli, de se présenter devant la Commission. La journée se terminera par une séance de travaux internes réservés exclusivement aux membres de la Commission pour examiner les premiers éléments recueillis.
La journée du samedi 20 septembre sera également consacrée aux auditions d’autres membres du bureau visés par les pétitions. À 10h00, la rapporteure adjointe est attendue devant la Commission, suivie du questeur à 11h00, et enfin du questeur adjoint à 13h00. L’objectif est de donner à chacun l’occasion de se défendre avant la rédaction des conclusions.
Une Commission sous haute surveillance politique,
Présidée par le député UDPS Peter Kazadi, cette Commission spéciale et temporaire concentre toutes les attentions. Les conclusions issues de ces auditions seront déterminantes pour l’avenir du bureau actuel de l’Assemblée nationale. Sauf imprévu, le rapport final devrait être déposé lundi 22 septembre et soumis aussitôt à l’appréciation de la plénière.
Enjeu majeur pour l’institution
Ce processus d’auditions intervient dans un climat politique tendu, marqué par des accusations de mauvaise gestion et de dysfonctionnements internes au sein du bureau dirigé par Vital Kamerhe. La décision finale, qui incombera à la plénière, pourrait redessiner la configuration de la chambre basse du Parlement et influer sur la stabilité politique à Kinshasa.