«Ce sont des déclarations malheureuses, populistes, qui n’aident pas à la construction d’une Nation où la population vit en cohésion. C’est triste. Je suis au Congo depuis 40 ans, avec la population congolaise. J’ai construit des écoles avec cette population. J’ai été cherché de l’eau pour construire des centres de santé avec cette population. Nous avons été aux côtés de cette population dans toutes les difficultés pour subvenir à leurs besoins de santé. J’ai toujours travaillé avec mes mains, avec ma tête en République démocratique du Congo. C’est malheureux pour des gens qui vivent en Europe, qui vivent grâce à l’assistance sociale en Europe, qui n’ont pas d’adresse au Congo… ils ont peut-être l’adresse de leur père. C’est incroyable que ces gens puissent me traiter, moi qui vit au Congo, d’être « le candidat des blancs ». Je crois que le contraire serait vrai. Je suis le plus Congolais de tous.» a-t-il indiqué
Denis Mukwege n’a pas peur de salir son image en empruntant le chemin de la politique au Congo.
« Je crois que c’est l’image du Congo et du Congolais qui est très abîmée. A quoi cela sert d’avoir tous les honneurs alors que mon peuple vit dans l’humiliation. Je crois qu’aujourd’hui, nous avons tout pour être respecté.»
Il estime que cette présidentielle est une dernière chance pour refonder l’Etat congolais. D’où son appelle au congolais de faire un choix judicieux « Vous avez un choix à faire. Ce qui vous vivez est une forme d’esclavage. C’est vous, Congolais, qui avez le bulletin de vote entre vos mains. Vous pouvez participer à la réforme de votre Etat.»
Par ailleurs, le président Félix Tshisekedi a déposé sa candidature à la CENI le weekend dernier et a déclaré vouloir mettre en garde la population contre « les candidats de l’étranger », et « ces étrangers qui fabriquent des candidats ».
