De violents affrontements ont éclaté ce jeudi à l’aube entre une coalition des Forces armées de la RDC (FARDC) et de l’armée ougandaise (UPDF) contre des combattants maï-maï retranchés sur la colline Muhola, dans la chefferie de Baswagha, territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Les tirs, à l’arme lourde et légère, ont débuté dès 5 heures du matin, semant la panique parmi les populations locales. Selon plusieurs sources, les combats se sont étendus dans les villages voisins, notamment Maboya, Kalundu et Kayembe.
« La situation est très tendue, on craint un bain de sang », alerte Assa Paluku Mahamba, cadre des Wazalendo front Nord, précisant que les affrontements se poursuivent.
Aucune déclaration officielle n’a encore été fournie par les FARDC, et le porte-parole des opérations Sokola I, Lieutenant Marc Elongo, est resté silencieux pour l’instant.
En revanche, César Maghuta, président de la synergie des conseils locaux de la jeunesse de Baswagha, a confirmé que de nombreux habitants fuient les zones de combat vers les localités plus sûres de Muhangi, Vusamba, Vusa et Musienene.
« Nous appelons à la prudence et demandons aux belligérants de privilégier le dialogue pour éviter davantage de souffrance à la population », a-t-il déclaré.
Ces affrontements interviennent dans un climat de forte tension, 72 heures seulement après la déclaration du général ougandais Muhoozi Kainerugaba, chef d’État-major de l’armée ougandaise, qui annonçait la traque des groupes Wazalendo, considérés comme milices d’autodéfense par certains acteurs locaux.
Cette opération militaire, appuyée par l’UPDF, fait craindre une détérioration de la situation sécuritaire dans la région de Lubero, déjà instable.
Assumani Mukendi Abdoul