Dans un message publié ce dimanche sur son compte X (anciennement Twitter), le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Kaguta Museveni et conseiller présidentiel en matière de sécurité, a tenu des propos très fermes à l’égard des groupes armés congolais, en particulier les Wazalendo.
« Les Wazalendo sont définitivement une force négative ! Je crois que les forces conjointes de l’UPDF (armée ougandaise) et de la FARDC (armée congolaise) les attaqueront où que nous les trouvions. À moins qu’ils ne soient assez intelligents pour se rendre », a déclaré le général Kainerugaba.
Ces propos interviennent dans un contexte de tensions croissantes à l’Est de la République Démocratique du Congo, où les affrontements entre les rebelles du M23, soutenus selon Kinshasa par le Rwanda, et les forces d’autodéfense locales (les Wazalendo), se multiplient.
Cette déclaration du haut responsable militaire ougandais relance les interrogations sur l’implication réelle de l’Ouganda dans la crise sécuritaire du Nord-Kivu, et sur les dynamiques régionales impliquant plusieurs acteurs étatiques et non étatiques.
Pour l’instant, ni les autorités congolaises, ni l’état-major des FARDC n’ont officiellement réagi à cette sortie médiatique.
Ce discours musclé marque toutefois un tournant rhétorique inquiétant, dans une région déjà fragilisée par des années de conflits récurrents, et appelle à une clarification urgente des positions diplomatiques entre Kampala et Kinshasa.
Assumani Mukendi Abdoul