Contrairement à ses habitudes, Kinshasa s’est réveillée timidement ce mardi 28 janvier 2025. Les activités restent paralysées sur presque toute l’étendue de la capitale congolaise. Les transports en commun et les véhicules de particuliers sont quasi invisibles sur les grandes artères de la ville.
Dans certains endroits, les jeunes ont érigé des barricades et brûlé des pneus pour répondre au mot d’ordre d’observation de la journée ville morte lancé lundi par la société civile pour dénoncer l’inaction de la communauté internationale face à la situation sécuritaire dans l’est du pays et soutenir l’armée ainsi que les institutions.
Au boulevard Lumumba sur 12 ème et 16 ème rues, et comme dans tous les points chauds de Kinshasa, un dispositif policier est mis en place pour disperser tout regroupement des personnes.
Les bus transco qui assurent le transport des élèves qui fréquentent les écoles à la Gombe ont été obligés de rembourser chemin avec des écoliers depuis 6 heures du matin.
Par ailleurs, des Kinois manifestent en brûlant des pneus sur la chaussée et en la barricadant, en signe de leur mécontentement pour la situation qui prévaut actuellement dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Entre temps, d’autres manifestants se sont rendus devant le siège de la Monusco dans la commune de la Gombe pour protester contre ce qu’ils qualifient de « complicité et inaction de la part de la communauté internationale » suite à l’agression rwandaise dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Ce lundi matin ressemble à un jour férié dans la capitale congolaise.