Une manifestation d’élèves finalistes du secondaire des écoles publiques a secoué, ce mardi 24 septembre 2024, la ville de Matadi, chef lieu de la province du Kongo central.
Au moins 200 élèves, ont pris d’assaut les rues pour protester contre le retards accumulés dans les études suite à la greve des enseignants.
Inquiets de l’impact de cette situation sur leur avenir scolaire, les élèves finalistes des ecoles publiques telles que EP londe, lycée vuvu kieto et l’institut Ramazani se sont rassemblés devant le batiment administratif du gouvernement provincial. Scandant des slogans, ils ont exprimé leur frustration face à l’immobilisme des autorités dans la gestion de cette crise.
« (…)nous sommes fatigués de venir chaque jour à l’école pour rien(…)! » lache l’un d’entre les élèves
A une élève du lycée vuvu kieto de poursuivre : » on veut juste que l’Etat paie les enseignants, nous voulons étudier(…) »
Ces élèves craignent que ce retard dans leur programme scolaire ne compromette leur préparation aux examens d’Etat prévus en juin prochain : » nous sommes dans l’incertitude totale, les cours ont repris depuis 1 mois, nous, élèves d’écoles publiques n’étudions pas et c’est un risque pour nous. Les examens d’Etat, comment fera-t-on…? » s’interroge une autre élève du lycée. Et d’ajouter « nous attendons une solution durable de la part du gouverneur.
Dans la foulée, une délégation des élèves a été récu par le vice gouverneur de la province prosper Ntela pour solliciter l’implication du gouverneur.
Les enseignants des écoles publiques en greve depuis le 2 septembre, réclament une révalorisation salariale . Dans une déclaration faite samedi 21 septembre, ces derniers réunis dans un collectif des syndicats du Kongo central, ont réitéré leur décision de poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que l’autorité budgétaire revoie la rémunération de l’enseignant congolais d’au moins 1.500.000fc.
Rappelons qu’en debut du mois le gouvernement congolais avait accordé une prime de la gratuité, salué par l’ensemble des enseignants mais qui ne correspond cependant pas aux exigences formulés aux assises de Bibua cette année.
LK