Sud-Kivu : les drones des FARDC frappent la mine d’or de Twangiza, exploitée illégalement par le M23

Une frappe aérienne par drone des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a visé, dans la nuit du 15 octobre 2025, la mine d’or de Twangiza, située dans la chefferie de Luhwindja, territoire de Mwenga, au Sud-Kivu.

Selon plusieurs sources locales, les drones congolais auraient endommagé les installations énergétiques de la société Aggreko, paralysant totalement les activités minières sur le site. Les explosions auraient provoqué une interruption complète de la production d’or, tandis que les équipes techniques et les ouvriers prenaient la fuite, craignant de nouvelles frappes.

Le site aurifère de Twangiza, autrefois propriété de la société canadienne Banro, a connu plusieurs changements de propriétaires ces dernières années : cédé d’abord à la société chinoise Bayin, puis à Ultrawell, avant de tomber sous le contrôle de groupes armés affiliés au M23.

Depuis cette occupation illégale, des individus identifiés comme des alliés rwandais du mouvement rebelle exploiteraient la mine avec l’appui d’environ 300 travailleurs locaux, soumis à des conditions précaires et souvent privés de rémunération pour les heures supplémentaires ou les jours fériés.

D’après des informations recueillies sur place, cinq productions d’or auraient déjà été réalisées depuis la prise du site, dont 60 lingots extraits lors de la première opération.


Cette frappe des FARDC s’inscrit dans la nouvelle stratégie militaire du gouvernement congolais visant à reprendre le contrôle des zones minières stratégiques passées sous domination rebelle dans l’Est du pays.

Cependant, la destruction des infrastructures d’Aggreko rend toute relance immédiate de la production impossible, plongeant la mine dans une inactivité totale.


Assumani Mukendi Abdoul

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