Le meurtre de Mbangu Shabanyere Germain, vice-président de la jeunesse de Lushagala, illustre la montée des violences et des menaces qui pèsent sur les leaders communautaires à Goma.
En plein cœur de la capitale du Nord-Kivu, l’assassinat d’un jeune leader communal vient rappeler l’extrême fragilité de la sécurité sous le contrôle du M23.
Selon plusieurs témoins, l’attaque est survenue alors que la victime se trouvait près de son domicile. « Il a été visé par des tirs et est mort sur le coup », a indiqué un membre de la structure communale de la jeunesse, sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité.
Depuis la prise de contrôle de la ville par le mouvement rebelle M23, désormais allié aux Forces armées regroupées sous l’étiquette M23AFC, les structures de jeunesse dénoncent une recrudescence des actes d’intimidation et de menaces.
« Nous ne nous sentons plus en sécurité. Plusieurs jeunes leaders ont dû quitter la ville pour se protéger. Ce meurtre ne fait que renforcer nos craintes », confie un responsable de la jeunesse communale.
Aucune revendication n’a pour l’instant été faite concernant cet assassinat, et les autorités locales ne se sont pas encore exprimées.
La société civile appelle à l’ouverture d’enquêtes urgentes et à la mise en place de garanties pour la protection des activistes communautaires.
« Il est urgent que les jeunes puissent exercer leur rôle dans la société sans craindre pour leur vie », plaide un membre de la société civile locale.
La situation sécuritaire dans la ville de Goma demeure extrêmement tendue, alimentant un climat de peur et d’incertitude parmi la population.
Assumani Mukendi Abdoul