Les trois Américains condamnés dans le procès du coup d’État manqué de mai 2024 en République démocratique du Congo, impliquant M. Malanga et compagnie, ont été évacués mardi par un vol spécial vers les États-Unis pour purger leur peine, a annoncé Tina Salama, porte-parole du Chef de l’État congolais.
« À la suite de la grâce présidentielle accordée aux trois détenus américains ayant bénéficié de la commutation de leurs peines en servitude pénale à perpétuité, en collaboration avec l’ambassade des États-Unis à Kinshasa, Marcel, Benjamin et Taylor ont été évacués aux États-Unis pour y purger leur peine », a indiqué Madame Tina Salama sur son compte X.
Les trois ressortissants américains détenus à Kinshasa avaient vu leur peine commuée en prison à vie. Une grâce présidentielle accordée à la demande du ministère public annoncée à la télévision dans la nuit de mardi à mercredi 2 avril. Une décision désormais irrévocable, selon l’ordonnance.
Par ailleurs, parmi les 37 condamnés à mort, six étaient de nationalités étrangères : trois Américains nés aux États-Unis, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous les trois des Congolais naturalisés.
Le 19 mai en fin de nuit à Kinshasa, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés en treillis avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale. Deux policiers commis à sa garde avaient été tués.
Les assaillants avaient ensuite investi le palais de la Nation non loin, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi. Installé près du fleuve Congo, l’endroit est vide la nuit.
Les membres du commando s’y étaient filmés brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, le dictateur renversé en 1997, et déclarant la fin du régime de l’actuel chef de l’État, au pouvoir depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.