Retour au pays de Joseph Mukungubila: « le Chef de l’État m’a rendu justice. Je n’ai pas été gracié. Le Chef de l’État a compris qu’on avait menti»

Après dix ans d’exil en Afrique du Sud, Joseph Mukungubila est rentré ce dimanche 7 juillet en RDC. Homme politique et pasteur, critique acerbe du régime de l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019), ce candidat malheureux à présidentielle de 2006 s’était exilé à Johannesburg après sa condamnation à mort en 2015 pour des attaques de 2013 dans ce que les autorités avaient qualifié de « tentative de coup d’État ». Plusieurs centaines de personnes, dont ses adeptes avaient été tuées.

Le prophète Joseph Mukungubila Mutombo affirme avoir tourné la page de cet épisode. « J’ai tourné la page ». Il dit « pardonner à tous ceux qui l’ont persécuté, que ce soit en politique ou dans le sacerdoce ».

Bénéficiaire de l’ordonnance présidentielle du 16 octobre 2023 suspendant tous les arrêts l’ayant condamné notamment à une peine de mort pour tentative de renversement du pouvoir, il estime que « le Chef de l’État m’a rendu justice. Je n’ai pas été gracié. Le Chef de l’État a compris qu’on avait menti. J’ai été condamné par erreur ».

Moïse Katumbi a participé au massacre des Congolais dans ma résidence à Golf (Lubumbashi) », dit le prophète Joseph Mukungubila.

Réaction Camp Katumbi !

En réaction, Francis Kalombo rappelle que « Katumbi n’a jamais commandé l’Armée, ni la garde républicaine, encore moins la Police. Il n’a jamais pris les armes pour tirer sur qui que ce soit »

Pour son porte-parole adjoint, « Moïse Katumbi n’a jamais voulu qu’on tue même un seul Congolais ». Il rappelle que le prophète Joseph Mukungubila Mutombo doit apprendre à dire la vérité. Nous lui souhaitons bon retour au pays.

En effet, le 30 décembre 2013, Joseph Mukungubila et ses fidèles s’étaient emparés de la RTNC, aéroport de N’Djili et Camp Tshatshi. Son camp a toujours expliqué que ces adeptes « manifestaient contre le massacre de leurs frères à la résidence du prophète à Lubumbashi ». Il y a eu plus de 300 morts à Kolwezi, Lubumbashi et Kinshasa, selon des ONG.

Les plus consultés