Dossier forages : Le collectif des avocats de « Stever Construct » précise que l’entreprise tient au respect des ses engagements envers l’État Congolais

Le groupe, accusé de surfacturation, se défend et assure avoir préfinancé les travaux à 50%. L’État congolais doit  au moins 390 millions USD à l’entreprise Stever Construct pour 1. 340 forages.

Signé pour une durée de cinq ans, en raison de 200 forages par année, l’entreprise a, elle-même, pré-financé les travaux, avant le paiement de 71 000 000 USD (soit 30 %) par le gouvernement. Et pour la première phase en au total 126 forages ont été livrés à l’état Congolais.

Jusqu’à présent, 71 millions de dollars ont été versés à cette entreprise, au lieu des 79 millions de dollars prévus, a indiqué Me Guylain Duga. 

« Il n’y a jamais eu tripatouillage ou surfacturation du contrat entre l’état congolais et la firme Stever Construct dans la construction des forages. Les deux parties contractantes sont en bon terme jusqu’à présent »,à titre d’exemple « La société Stever Construct a remis une station service il y a une semaine à l’état Congolais à son représentant ministre National de développement rural, Robota. »

Le collectif a aussi rejeté les allégations de non-respect des normes de passation des marchés publics pour ce contrat. Étant un marché de type EPC (Engineering, Procurement and Construction), celui-ci n’exigeait pas d’appel d’offres, car il était basé sur une proposition de projet acceptée par le gouvernement congolais.

Concernant les coûts de ces stations, il a souligné que les prix convenus entre les parties contractantes (l’entreprise Stever Construct et le gouvernement congolais) sont le résultat d’une forme de péréquation, étant donné que les conditions de construction peuvent varier d’un endroit à un autre. Il a mis en avant l’article 7 de la convention conclue avec l’État congolais, qui stipule que le marché est forfaitaire.

Pour ce collectif, le retard dans la construction et livraison de certaines ouvrages est dû à la sécurité des sites, l’État Congolais n’assure pas sa tâche comme le stipule le contrat.

«Nous gérons actuellement ces imprévus. En plus de cela, il y a des problèmes de sécurité, car l’État congolais ne sécurise pas les sites. C’est donc la société qui, avec ses propres fonds, rémunère les personnes pour assurer la sécurité », a-t-il expliqué.

La société fait face à plusieurs charges. Non seulement que le transport des équipements par avion et véhicule coûte cher, Stever Construct est obligée d’acheter des parcelles là où sont installées les stations. Pourtant, il était convenu que l’Etat disponibiliserait des terrains pour l’installation des forages. En plus, il y a le personnel local partout en provinces qu’il faut former et payer, toute la logistique à installer, les entrepôts à construire ou à louer sur l’ensemble du pays. “Tout ça pèse dans la balance”, avance Me Guillaume Tefengang, avocat au barreau de Bruxelles.

D’après le collectif le responsable  Stever promet d’exécuter le contrat jusqu’au bout. “Nous allons honorer nos engagements vis-à-vis de l’État congolais”. Au nom de leur client, les avocats de Stever Construct demandent au Congolais de faire confiance au PDG du groupe, Mike Kasenga qui a conçu son projet pour soutenir l’Etat à donner l’eau potable à la population.

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