Deux jours après l’incendie du marché de la Liberté, la Première Ministre Judith Suminwa a décidé de l’octroi, en urgence, d’une assistance financière aux victimes afin de leur permettre de subvenir aux besoins de leurs ménages, a annoncé la Primature dans un communiqué, publié à l’issue de plusieurs heures de discussions, lundi, entre la Cheffe du Gouvernement et une délégation des vendeurs du marché de la Liberté, dans son cabinet.
«Judith Suminwa a également promis de disponibiliser, dans un bref délai, des fonds pour le redémarrage de leurs activités. La Premiere Ministre a encouragé les vendeurs du marché de la liberté à structurer leur commerce afin de bénéficier des avantages liés au système financier et commercial formel. Ainsi, ils pourront facilement accéder aux crédits bancaires pour plus de rentabilité », a-t-on lu dans le communiqué publié par la cellule de communication de la Primature.
«La patronne de l’Exécutif national a notamment recommandé la mise sur pied d’une commission chargée d’élaborer la liste définitive de tous les sinistrés ayant effectivement perdu leurs biens dans le but de leur donner des fonds de redémarrage afin de relancer leur négoce. Les représentants des victimes ont sollicité de la Cheffe du Gouvernement un délai de 72 heures pour travailler à l’élaboration de ces listes », a indiqué le communiqué.
« Il est important d’élaborer une liste définitive de tous les vendeurs concernés et leurs biens. Car, c’est important de vous soutenir à l’approche de la rentrée scolaire», a dit la Première Ministre dans le communiqué.
C’est le quatrième incendie enregistré dans ce lieu de négoce depuis 2018. D’abord celui qui s’est déclaré au pavillon 11 en 2018 puis celui survenu dans la nuit du 14 au 15 novembre 2021 et celui du 31 août 2022.
Le marché de la liberté est l’un des plus grands marchés de Kinshasa, situé dans la commune de Masina. Il fut construit sous la présidence de Laurent-Désiré Kabila pour récompenser les habitants du district de Tshangu pour avoir résisté à l’agression des rebelles en août 1998.