Le Tribunal de garnison de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière répressive en audience foraine à la prison militaire de Ndolo , en République démocratique du Congo (RDC) a rejeté, mardi, toutes les exceptions soulevées par les avocats de la défense et a ordonné la poursuite de l’instruction dans l’affaire opposant l’auditeur général des forces armées aux 51 présumés coupables du coup d’Etat étouffé le 19 mai dernier.
« Par ces motifs , le Tribunal dit non fondés les moyens de l’incompétence du tribunal à juger des civils , de la restitution des biens saisis et la requête de la liberté provisoire , les rejette tous et ordonne la poursuite de l’instruction au fond de la cause »,a déclaré le major magistrat Freddy Eume , juge président du Tribunal de garnison de Kinshasa/Gombe dans la lecture de l’arrêt avant dire droit .
Le Tribunal militaire de Kinshasa/Gombe était à sa quatrième audience depuis le début de ce procès à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, dans la commune de Barumbu.
Cette étape du jugement avant dire droit faisait suite à la présentation des mémoires uniques par les avocats qui avaient, en gros, demandé l’annulation de tous les procès-verbaux de l’instruction préjuridictionnelle jugés irréguliers.
Certains avocats avaient même estimé que leurs clients avaient subi des menaces et des tortures pendant l’instruction prejuridictionnelle.
D’autres avocats, par contre, notamment ceux des sujets étrangers, ont allégué que leurs clients ont été entendus sur procès-verbaux dans une langue qu’ils ne comprennent pas bien. D’où l’importance d’annuler ces procès-verbaux et de reprendre l’instruction ab ovo (à partir du commencement).
Dans leurs requêtes, des avocats des prévenus avaient aussi sollicité la liberté provisoire de certains de leurs clients. Ils ont estimé qu’étant des parents, ils doivent recouvrer la liberté pour s’occuper de leurs foyers, surtout que leur fuite n’est pas à craindre.
Au total, 51 personnes ont comparu ce jour dans cette affaire. Ils sont accusés de sept infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.