«De ce fait, nous réaffirmons notre position; en l’absence d’un fichier fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence des délégués des parties prenantes, nous ne déposerons pas nos dossiers de candidatures».
Ce leader de Lamuka refuse selon lui de blanchir la fraude électorale.
« Nous devons refuser que la CENI poursuive allègrement l’œuvre de se servir du peuple comme strapontin pour la matérialisation de la fraude et de nous vendre une illusion de démocratie». Il promet de mobiliser la population pour faire usage de l’article 64 de la Constitution.
Pour Martin Fayulu, il est aujourd’hui clair que la CENI ne veut pas se soumettre à l’audit externe de son fichier parce qu’elle sait pertinemment bien qu’il contient des fictifs.
« l’audit externe du fichier électoral est nécessaire pour s’assurer de l’authenticité des données envoyées au centre national de traitement uniquement par les différents bureaux d’enrôlement cartographiés par la CENI, et ainsi mettre en confiance toutes les parties prenantes. En effet, la confiance est le gage de la crédibilité des élections et de l’intégrité des résultats. »
En effet, contrairement aux affirmations de la CENI, l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que les audits externes précédents ont été réalisés sur base des décisions du Bureau de la CENI qui sont des actes règlementaires, source du droit; lesquels audits constituent par ailleurs à la fois une coutume et une jurisprudence administrative, a dit Martin Fayulu.