Sans surprise, la majorité parlementaire a porté Aimé Boji Sangara à la tête de l’Assemblée nationale. Unique candidat en lice pour ce poste stratégique, l’ancien ministre et député de Walungu a largement remporté le scrutin en obtenant 413 voix sur 423 votants, confirmant ainsi le poids politique de la majorité au sein de la Chambre basse.
Son élection consacre un retour remarqué au sommet des institutions après plusieurs années passées au gouvernement, où il s’était distingué notamment dans le pilotage des finances publiques. Désormais, il aura la responsabilité de conduire les travaux législatifs, d’assurer l’équilibre institutionnel et de superviser les réformes que la nouvelle législature entend mettre en œuvre.
Clotilde Mutita élue rapporteure adjointe
Dans le même élan, l’Assemblée nationale a également procédé à l’élection du bureau. Fait notable, la députée de l’Opposition Clotilde Mutita a été élue rapporteure adjointe avec un score très élevé : 389 voix sur 424 votants.
Cette performance, rare pour une parlementaire issue des rangs de l’Opposition, témoigne soit d’un large consensus autour de sa personne, soit d’une volonté politique d’équilibrer la représentation au sein du bureau afin de garantir une collaboration institutionnelle plus apaisée. Son rôle consistera notamment à assister le rapporteur dans la coordination des travaux parlementaires et la gestion administrative du bureau.
À l’issue des scrutins, Jean-Claude Tshilumbayi, président intérimaire de la Chambre basse du Parlement, a déclaré que les résultats s’inscrivaient pleinement dans le cadre légal. Selon lui, les opérations électorales se sont déroulées dans le strict respect de l’article 28 du règlement intérieur, lequel encadre la procédure d’élection des membres du bureau, notamment en ce qui concerne les conditions de candidature, la méthode de vote et la validation des résultats.
Cette conformité procédurale vise à garantir la légitimité du nouveau bureau et à renforcer la stabilité institutionnelle au début de cette nouvelle législature.
L’installation du nouveau président de l’Assemblée nationale et de son bureau marque le début d’une nouvelle période politique. Aimé Boji Sangara devra rapidement se mettre à l’œuvre pour répondre aux attentes de l’hémicycle et du public, particulièrement en matière de gouvernance, de contrôle parlementaire et de production législative.
De son côté, Clotilde Mutita, forte de son score, pourrait se positionner comme une figure clé de l’Opposition au sein du bureau, tout en jouant un rôle de médiation dans les travaux parlementaires.