La Première Dame de la République démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, a rencontré ce jeudi le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko. Elle y a plaidé pour la mise en liberté provisoire des 269 femmes victimes de viol lors de la tentative d’évasion survenue à la prison centrale de Makala en septembre 2024.
Lors de cette entrevue, la Première Dame a exprimé sa préoccupation face au sort des rescapées, estimant qu’« elles ne doivent pas être condamnées une seconde fois par la détention ». Cette démarche s’inscrit dans la continuité de son engagement en faveur des droits et du bien-être des femmes congolaises.
Déjà en mai 2024, Denise Nyakeru Tshisekedi avait été interpellée par une délégation du Parlement européen qui l’avait encouragée à suivre de près la situation dramatique des femmes agressées lors de la mutinerie à Makala. Elle a réaffirmé ce jeudi sa détermination à soutenir ces victimes et à promouvoir des conditions de détention plus humaines.
Parmi les propositions soumises au ministre de la Justice, figure l’organisation de cliniques mobiles au Pavillon 9, réservé aux femmes de la prison, afin d’assurer une prise en charge médicale et psychologique appropriée. La Première Dame a également insisté sur la nécessité de séparer les centres de détention pour femmes, hommes et mineurs dans tout le pays, afin de prévenir de nouvelles violences.
Le ministre Guillaume Ngefa Atondoko a salué cette initiative et a informé son interlocutrice que 58 auteurs identifiés des violences commises lors de la tentative d’évasion ont été condamnés à 20 ans de prison. Il a aussi souhaité renforcer la collaboration entre le ministère de la Justice et le cabinet de la Première Dame pour améliorer durablement les conditions carcérales en RDC.
Cette rencontre marque le début d’un partenariat institutionnel autour d’un objectif commun : garantir la dignité et la sécurité des détenues congolaises, dans un système pénitentiaire encore marqué par de profondes inégalités.