Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemin Shabani Lukoo, a clôturé le mercredi 03 septembre 2025, les travaux de l’atelier sur les mécanismes de fonctionnement et de stabilisation des institutions provinciales. Un événement considéré comme un tournant décisif dans la recherche de solutions aux crises récurrentes qui fragilisent la gouvernance provinciale.
Organisées conformément aux instructions données par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de la 44ᵉ réunion du Conseil des ministres du 23 mai 2025, ces assises ont réuni, pendant deux jours, les Présidents des Assemblées provinciales, les Gouverneurs, Vice-Gouverneurs et les membres des bureaux provinciaux.
Ces travaux avaient pour objectif, «diagnostiquer les causes majeures de l’instabilité des institutions provinciales et définir des mécanismes concrets de stabilisation».
Les débats ont porté sur les relations entre institutions provinciales, leurs rapports avec le Gouvernement central, la gestion des finances publiques et les mécanismes de contrôle des Assemblées provinciales, ainsi que sur les enjeux sécuritaires majeurs auxquels fait face le pays.
Les participants ont notamment relevé que la multiplication abusive des motions et pétitions, bien que prévues par la Constitution, entraîne une instabilité chronique, bloque l’action publique et prive les populations du développement attendu.
Dans son mot de clôture, le Vice-Premier Ministre a appelé les responsables provinciaux à traduire en actes les engagements pris.
À l’issue des travaux, un acte d’engagement a été signé par les Présidents des Assemblées provinciales et les Gouverneurs devant le Vice-Premier Ministre. Cet acte consacre plusieurs engagements majeurs, parmi lesquels :
- La mise en place d’un cadre permanent de concertation interne et interinstitutionnel ;
– La bonne exécution des recommandations des Assemblées provinciales dans le respect des lois et règlements ;
– La résistance collective aux manipulations politiciennes ;
– La diversification et la digitalisation des recettes provinciales pour accroître l’autonomie financière ;
– Le respect strict des moyens de contrôle parlementaire prévus par la Constitution et les lois du pays, avant tout recours en dernier ressort aux motions de censure ou de défiance.
Les participants ont également formulé plusieurs recommandations au Gouvernement central, notamment le paiement régulier des frais de fonctionnement des institutions provinciales et des fonds d’investissements en faveur des provinces, l’activation de la Caisse nationale de péréquation et le renforcement régulier des capacités des membres des institutions provinciales.
La signature de cet acte solennel par l’ensemble des Assemblées et Exécutifs provinciaux du pays marque un engagement historique en faveur de la stabilité des institutions provinciales, gage de paix, de cohésion sociale et de développement socio-économique des provinces, en cette période cruciale et existentielle que traverse notre Nation.