La Fondation Thabo Mbeki organise, du 3 au 6 septembre 2025, une conférence inter-congolaise visant à réunir divers acteurs politiques, religieux et de la société civile autour de la recherche de la paix en République démocratique du Congo.
Parmi les personnalités attendues figurent d’anciens et actuels ténors de la scène politique congolaise tels que Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Corneille Nangaa, Thomas Lubanga, Vital Kamerhe et Eberande Kolongele.
Cependant, l’initiative soulève déjà des critiques, notamment sur la représentativité des forces religieuses invitées. Seules la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont été conviées, un choix jugé réducteur par certains observateurs.
« Ces deux structures ne reflètent pas l’ensemble du paysage spirituel congolais », alertent des analystes, qui regrettent l’absence du Conseil interreligieux congolais (CIC), dirigé par l’archevêque Dodo Israël Kamba. Cette organisation est pourtant reconnue pour son engagement en faveur de la paix et pour ses positions critiques, parfois divergentes de celles de la CENCO et de l’ECC.
Pour plusieurs experts, inclure des voix alternatives serait un gage de pluralisme et de richesse dans les débats. « Une paix durable en RDC ne peut émerger que si toutes les voix, y compris celles qui dérangent, sont entendues », insistent-ils.
La Fondation Thabo Mbeki est ainsi appelée à élargir son cercle d’invités afin d’éviter une « monopolisation du discours religieux » qui risquerait d’affaiblir la portée de cette initiative.