La situation sécuritaire reste alarmante dans plusieurs localités du Nord-Kivu, en dépit des déclarations des rebelles M23 affirmant œuvrer à la stabilisation des zones qu’ils contrôlent.
Dans le quartier Chuna, situé dans le groupement de Bambo, sous contrôle du mouvement M23 et de ses alliés, plusieurs maisons ont été pillées ces derniers jours, selon une source locale. De l’argent en liquide ainsi que de nombreux biens de valeur ont été emportés par des hommes armés non identifiés, que la population attribue aux forces rebelles.
Entre le 5 et le 11 juillet, neuf personnes ont été tuées dans la ville de Goma et dans le territoire voisin de Nyiragongo, dans des circonstances souvent violentes ou obscures. Ces assassinats mettent en évidence la fragilité sécuritaire persistante, même dans des zones urbaines.
Les tensions sont également vives dans les groupements de Kihondo et Mutanda, autour de Nyanzale, cité récemment tombée entre les mains du M23. Depuis, la zone est le théâtre d’un jeu de chat et souris entre rebelles et résistants Wazalendo, qui multiplient les assauts et replis tactiques.
Le jeudi 10 juillet, les Wazalendo ont brièvement pris le centre de Nyamilima avant d’être repoussés après près d’une heure de présence.
Dans cette confusion, un homme souffrant de troubles mentaux, errant sur la route en criant « Maï », a été abattu par les rebelles, qui l’auraient confondu à un combattant Maï-Maï, selon des témoins.
Ce vendredi matin, la situation semble calme dans la cité de Nyamilima, située dans le groupement de Binza, territoire de Rutshuru. Toutefois, les habitants restent sur le qui-vive, craignant un nouvel accès de violence.
Assumani Mukendi Abdoul