Après les fortes pluies du 4 et 5 avril, le gouverneur Daniel Bumba a lancé l’opération « point-à-temps » pour réparer les nids-de-poule et les routes endommagées à travers la ville.Sur le terrain, l’autorité urbaine a sillonné plusieurs communes, de jour comme de nuit, notamment Ngaliema, Kintambo, Kasavubu, N’Djili et Matete pour évaluer les dégâts et superviser le lancement des travaux.
Des interventions d’urgence sont en cours, incluant le curage des caniveaux, la réhabilitation des voiries et des collecteurs. Il appelle les Kinois à la patience, promettant une amélioration rapide de la circulation.
Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a dirigé une réunion de crise samedi soir, sur les inondations et catastrophes provoquées par les fortes pluies du vendredi à samedi ayant causé mort d’hommes, destruction d’infrastructures routières.
L’inondation a submergé des quartiers entiers, laissant derrière elle un paysage de désolation.Les eaux de pluie ont envahi de nombreuses habitations, emportant tout ou presque sur leur passage.

Des familles entières se retrouvent sinistrées, leurs foyers réduits à des amas de débris.La paralysie est totale pour de nombreux habitants.
Le gouverneur de Kinshasa fait état de « beaucoup de pertes en vies humaines ».
Ceux qui tentaient de rejoindre leurs domiciles depuis l’aéroport de N’Djili ou l’Est de la capitale ont été bloqués, incapables de franchir les zones inondées.

Un témoin poignant raconte : « avec certaines autorités, dont un membre du gouvernement, nous avons passé la nuit dans nos véhicules, impuissants face à la montée des eaux »
Pour ceux qui espéraient regagner les quartiers de Tshangu, une station-service située non loin de Shekinah Tabernacle, sur le boulevard Lumumba, est devenue un refuge improvisé.
Des dizaines de personnes y ont trouvé un abri temporaire, dans l’attente d’une amélioration de la situation.
Le boulevard Lumumba, seule artère de la capitale menant vers l’aéroport international, est complètement impraticable au niveau du pont N’Djili.
De longues files de véhicules immobilisés s’étendent sur des kilomètres, bloquant toute circulation entre le centre-ville et l’aéroport international de N’Djili.

Cette coupure a également des répercussions majeures sur les liaisons terrestres vers les provinces du Grand Bandundu et du centre du pays. Seuls les piétons les plus courageux osent s’aventurer à travers les eaux tumultueuses qui recouvrent le pont N’Djili, bravant le courant et les dangers pour tenter de rejoindre l’autre rive.
L’urgence est palpable, et les besoins en assistance humanitaire se font de plus en plus pressants pour les milliers de Kinois affectés par cette catastrophe naturelle.
Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, qui en a fait le compte rendu dimanche matin promet le rétablissement de la fourniture d’eau dans 14 communes touchées dans les 72 heures. Il a promis que des mesures sont envisagées pour détruire des constructions anarchiques dans des endroits interdits.