L’opposition congolaise ne veut rien entendre du changement de la constitution au pays, se basant sur le dispositif de l’article 217 lors de son discours à Lubumbashi samedi 16 novembre, Félix Tshisekedi trouve cet énoncé comme un élément déclencheur de la balkanisation.
De ce fait, Martin Fayulu n’a pas tardé à critiquer l’interprétation de l’actuel chef de l’État sur cette disposition de la loi de 2006.
Partant du maxime de l’historien Velleius Paterculus appliqué aux gouvernants ou aux individus qui, par leur conduite déraisonnable, leurs mesures folles, préparent leur ruine. « Quand Jupiter veut perdre un homme, il lui ôte la raison. »
Martin Fayulu s’interroge pour savoir : Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ?. Pour lui, «C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel».
Profitant de cette occasion, le leader de Lamuka invite tous ceux qui ont eu l’opportunité d’étudier, même au niveau secondaire, à lire cet article ; ils comprendront que le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs Constitutions africaines, a pour objectif de « promouvoir l’unité africaine ».
Il renvoie Félix Tshisekedi à lire le dernier alinéa de l’article 214, qui stipule : « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum. » Quelle aberration !
«Ce qui prime aujourd’hui, c’est la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population. Ce ne sont pas les dispositions de la Constitution qui légitiment le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections», écrit-il .
Par ailleurs, Martin Fayulu rappelle à Félix Tshisekedi qu’il demeure[Martin Fayulu] le seul président légitimement élu depuis 2018, et qu’il s’opposerait fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle.
«Qu’il le sache une fois pour toutes : à bon entendeur, salut !»
En effet, devant les Congolais, samedi 16 novembre à Lubumbashi, Félix Tshisekedi a réitéré sa volonté de retoucher la loi fondamentale. Tout en s’appuyant sur un argumentaire axé sur l’article 217, qu’il présente comme un danger pour la RDC.
« Demander aux Congolais de ne pas revoir leur Constitution alors qu’il y a le fameux article 217 qui consacre la vente de notre souveraineté à des États africains ? Et nous n’avons pas le droit de revoir cela ? Il y a des hommes de Dieu qui ont osé prendre la parole pour défendre cette ignominie. Le pays est en danger. Je suis l’un des Congolais les mieux placés pour comprendre cela».