Le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya est sorti de son silence pour défendre la première ministre Judith Suminwa, ce , après un bémol lors de son interview accordée à TV5 à Bakou en Azerbaïdjan.
Loin d’un lapsus linguae, les propos de la cheffe du gouvernement congolais évoquant l’article 89 comme celui qui ouvre la voie pour le changement de la constitution dénotent d’une ignorance de la loi fondamentale, faute de consultance, comme l’évoque plus d’un congolais.
Face à cette sortie, son chef de parti Augustin Kabuya rappelle que Judith Suminwa a fait des preuves partout où elle est passée, avant d’occuper son fauteuil actuel. «Tout le monde peut se tromper»
“Elle a été ministre d’État chargée du Plan. Elle a occupé beaucoup de postes de responsabilité. Elle est aujourd’hui Première ministre de la RDC. Et on veut se permettre de tout remettre en cause parce qu’elle s’est trompée sur une disposition de la Constitution ?Qui a dit que tout le monde peut se tromper, sauf la Première ministre ?”, s’interroge-t-il
Et d’ajouter “Moi-même devant nos militants mardi, j’ai parlé de 2011 comme année de référendum, alors que c’est 2005. Ceux qui s’accrochent à ces débats de caniveau montrent à quel niveau ils sont trop bas. Moi, Je n’en fais pas un problème. Je connais les capacités de la Première ministre”.
Au cours d’une interview depuis Bakou en Azerbaïdjan, à la question de la journaliste de savoir si elle partageait le point de vue du président Tshisekedi qui est favorable au changement de la Constitution, Mme Siminwa répond : « Ecoutez, la révision de la Constitution, elle est instituée par l’article 89 de cette même constitution. Donc, ce n’est pas moi qui le dit, ce n’est pas le président de la République qui le dit, c’est la Constitution elle-même qui le dit. Le président lui-même a indiqué qu’il allait mettre en place une commission d’experts pour réfléchir sur la question et faire des propositions. Donc, attendons cette commission et on pourra rediscuter de cela plutôt que continuer à parler sans des éléments concrets ».
Or, ce dispositif de l’article 89 par elle évoqué, ce dernier parle plutôt d’autres choses, notamment « Les émoluments et la liste civile du Président de la République sont fixés par la loi de finances ». Par contre, la révision constitutionnelle est évoquée un peu loin, au titre VII, par les articles 218, 219 et 220 de la Constitution.