Grève des enseignants à Matadi : La police fait usage des tirs de sommation pour disperser les élèves

Plusieurs élèves des écoles publiques de Matadi, notamment ceux de l’Institut Londe, ITP, sont descendus dans les rues, ce lundi 7 octobre 2024, pour exprimer leur frustration face à la non-reprise des cours, causée par la grève des enseignants.

En uniforme, ils ont envahi les artères de la ville dès les premières heures de la journée, entonnant des chants de protestation pour faire entendre leur ras-le-bol.

Face à cette manifestation, la police a procédé à des tirs de sommation pour disperser les élèves, comme le montrent des vidéos circulant sur les réseaux sociaux.

Dans la foulée, 3 élèves de l’itp ont été arrêté après ces manifestations, apprend-on du ministre provincial de l’éducation Thomas KIAKOKUA lors de sa tournée dans différentes écoles de la place.

Ce n’est pas la première fois que les élèves se mobilisent. Il ya deux semaines, un autre groupe d’élèves finalistes du Lycée Vuvu Kieto avait manifesté en se rendant au gouvernorat pour réclamer également la reprise des cours.

Depuis la rentrée scolaire du 2 septembre 2024, les élèves des écoles publiques de Matadi, comme dans d’autres provinces, n’ont toujours pas eu de cours en raison de la grève des enseignants. Ces derniers, réunis au sein de la Synergie des enseignants de la République Démocratique du Congo, exigent une augmentation de leurs salaires et de meilleures conditions de travail avant tout retour dans les salles de classe.

De leur côté, les autorités, à travers le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, ont réaffirmé après les assises de BIBWA tenu en août dernier, leur engagement à réajuster progressivement les salaires des enseignants. Ce réajustement devrait entrer en vigueur après l’approbation par l’Assemblée nationale du budget 2025.

En attendant, le bras de fer entre les enseignants et le gouvernement se poursuit, au grand désarroi des élèves qui, privés de cours, multiplient les actions pour faire pression sur les autorités.

LK

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