La matinée de ce lundi 13 octobre 2025 a été marquée par une vive tension dans la ville de Beni, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo. De nombreux jeunes sont descendus dans les rues pour dénoncer l’insécurité persistante et les massacres récurrents de civils dans cette région meurtrie.
Dès les premières heures, plusieurs rues, avenues et boulevards ont été barricadés, notamment dans les quartiers Ngongolio et Matonge, paralysant ainsi la circulation. Des pneus en feu, des pierres et divers objets ont été disposés sur la voie publique, transformant certains axes en véritables zones de protestation.
Bien que non encadré officiellement par les structures de la société civile locale, le mouvement a rapidement pris de l’ampleur, gagnant plusieurs zones périphériques de la ville.
Intervenant sur la situation, le bourgmestre de la commune de Mulekera, le commissaire supérieur principal Ngongo Mayanga, a tenté de calmer les esprits :« Nous sommes préoccupés par la situation sécuritaire. Plusieurs rues sont barricadées à Ngongolio et Matonge, mais la situation reste sous contrôle. Les éléments de l’ordre sont déployés et le calme reviendra sous peu. Nous appelons la population à la prudence et à ne pas céder à la manipulation».
Selon plusieurs sources associatives, cette manifestation fait suite à la diffusion de tracts sur les réseaux sociaux depuis le 9 octobre, appelant à une journée de grève pour dénoncer la recrudescence des violences. Toutefois, certaines organisations de la société civile ont pris leurs distances, estimant que ce type d’action risquait d’aggraver les tensions.
Alors que les activités tournent au ralenti dans le centre-ville, des troubles persistants sont signalés dans plusieurs quartiers périphériques. Les forces de sécurité restent déployées pour rétablir l’ordre et éviter tout débordement.