Le Tout-Puissant Mazembe a annoncé son retrait de l’Association des dirigeants des clubs de football du Congo (ADFCO). Officiellement, le club de Lubumbashi évoque des divergences avec la gestion actuelle.
Selon plusieurs observateurs, cette décision serait liée à la frustration du club après son absence des compétitions interclubs de la CAF cette saison, une situation que l’ADFCO avait tenté de gérer afin d’assurer une représentation congolaise. Le TP Mazembe a vu ses pairs lui barrer la route, une situation qui a failli coûter à la RDC l’absence totale de représentants aux interclubs de la CAF. Face à cela, l’ADFCO est restée ferme, privilégiant l’intérêt général et la sauvegarde de l’image du football congolais.
Pour beaucoup d’observateurs, la réaction de Mazembe manque de sportivité. D’autant plus que le club lui-même a souvent profité, par le passé, de circonstances similaires où il avait été sacré champion sans que le championnat n’arrive à son terme.
La reconduction de Mwehu, un prétexte ?
Certains avancent que la décision du Comité de normalisation (CONOR) de reconduire Bosco Mwehu et son équipe à la tête de la commission de gestion de la Linafoot aurait été l’élément déclencheur du retrait de Mazembe. Mais là encore, difficile de comprendre cette position. Car si le club de Lubumbashi voulait réellement marquer son désaccord, il aurait logiquement dû se retirer aussi bien du championnat que de la Commission de gestion (COGES).
Dans ce contexte, le geste de Mazembe s’apparente davantage à une réaction épidermique contre la fermeté de Mwehu, qui n’a jamais cédé face à leurs propositions.
Les arguments avancés ne résistent pas à l’analyse. Le TP Mazembe devra, tôt ou tard, accepter le verdict du terrain : cette saison, le champion a été désigné sur base des résultats sportifs, et non dans les bureaux. Comme dans toute compétition, il y a des hauts et des bas. La véritable grandeur se mesure dans la capacité à reconnaître ses échecs, à se relever et à préparer l’avenir, plutôt que de chercher des boucs émissaires.
Balthazar Mbavazi