Vital Kamerhe a procédé ce jeudi 25 septembre à la remise et reprise avec Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président et président a.i de la chambre basse.
« Ce n’est pas la première fois que je parte. Les hommes passent, les institutions restent », a déclaré l’ancien président du bureau, visiblement serein malgré la pression politique qui pesait sur lui.
L’élu de Bukavu, fragilisé par une pétition de destitution initiée par ses alliés de l’UDPS, avait finalement présenté, lundi, sa démission du perchoir.
Les initiateurs de cette démarche lui reprochaient une gestion jugée opaque et critiquaient certaines décisions administratives et financières. Face à l’imminence d’un vote qui risquait de tourner en sa défaveur, Kamerhe a préféré devancer l’Assemblée en rendant son tablier.
Conformément au règlement intérieur, c’est désormais Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président, qui assurera l’intérim et conduira les plénières jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Ce passage de relais ouvre une nouvelle page dans la vie de l’hémicycle, à la veille d’une rentrée parlementaire qui s’annonce déjà mouvementée.
La démission de Vital Kamerhe, figure politique incontournable et allié de poids du président Félix Tshisekedi, suscite de nombreuses réactions dans la classe politique congolaise.
Pour certains, il s’agit d’un geste d’apaisement destiné à préserver la stabilité institutionnelle. Pour d’autres, cette sortie révèle les fractures internes et les luttes de pouvoir qui traversent la majorité parlementaire.