Les conseillers communaux regroupés au sein du Collectif national des conseillers communaux de la RDC ont organisé, jeudi 11 septembre, un sit-in devant la Primature à Kinshasa. À travers cette action, ils ont réclamé du gouvernement le décaissement urgent des fonds nécessaires à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour l’organisation, le 9 octobre prochain, des élections des bourgmestres et de leurs adjoints.
« Nous sommes là aujourd’hui devant la Primature pour exiger au gouvernement Judith Suminwa l’exécution des instructions du Chef de l’État concernant le financement de la Céni, afin de permettre la tenue de ces scrutins locaux », a déclaré Luguy Iyeli, porte-parole du collectif, devant plusieurs dizaines d’élus communaux venus manifester leur inquiétude.
Selon ces conseillers, le retard dans le décaissement du budget électoral compromet sérieusement le calendrier établi par la Céni, qui avait fixé au 9 octobre la tenue de ces élections longtemps attendues. Ils redoutent qu’un nouveau report n’alimente davantage le sentiment de frustration au sein des communautés locales, déjà confrontées à l’absence de dirigeants exécutifs élus au niveau communal.
Le collectif a rappelé que le Chef de l’État Félix Tshisekedi avait donné des orientations claires sur la nécessité d’achever le cycle électoral à la base, en dotant les communes d’autorités légitimes issues des urnes. « Il n’est plus question de recourir à des nominations politiques. Les bourgmestres et leurs adjoints doivent désormais être élus, conformément aux prescrits de la loi », a martelé M. Iyeli.
De son côté, la Primature n’a pas encore officiellement réagi à cette revendication. Toutefois, des sources proches du gouvernement indiquent que des discussions sont en cours avec la Céni et le ministère des Finances pour garantir le financement de ces scrutins dans le délai prévu.
Ces élections, qui s’inscrivent dans le processus de la décentralisation, constituent un enjeu majeur pour l’ancrage de la démocratie locale en RDC. Elles devraient permettre aux communes de disposer d’équipes exécutives élues, renforçant ainsi la gouvernance de proximité et la participation citoyenne.