À Lubumbashi, un groupe de veuves et d’orphelins des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) est descendu dans la rue, mardi, pour dénoncer la suspension de leurs rentes de survie et l’absence de prise en charge effective, en dépit des promesses répétées des autorités.
Les manifestants, qui disent vivre dans une précarité sans précédent, ont été reçus par des responsables de la deuxième zone de défense. Ceux-ci ont confirmé que deux correspondances adressées en mai et juin dernier à l’Inspection générale des FARDC pour plaider leur cause sont restées sans réponse.
Du côté du gouvernement, le ministère des Finances affirme avoir débloqué les fonds nécessaires à l’organisation d’une mission de contrôle des veuves dans le Katanga. Toutefois, cette mission n’a pas encore été menée, alimentant le sentiment d’abandon parmi les familles concernées.
Dans un mémorandum adressé à la Première ministre Judith Suminwa, les veuves et orphelins ont dénoncé une gestion opaque des fonds destinés à leur survie, tout en réclamant une intervention urgente du Vice-Premier ministre en charge de la Défense afin de débloquer la situation.
« Depuis avril, nos rentes sont suspendues sans explication. Nous ne savons plus comment nourrir nos enfants ni payer les soins de santé », a témoigné l’une des veuves présentes à la manifestation.
Cette crise met en lumière les difficultés persistantes liées à la prise en charge sociale des familles des militaires tombés au front, alors même que l’armée congolaise reste engagée sur plusieurs fronts sécuritaires à travers le pays.