Le très attendu verdict dans le procès de l’opposant congolais Constant Mutamba n’a finalement pas été rendu ce mercredi, comme initialement annoncé. Selon plusieurs sources judiciaires, la décision de la Cour de cassation interviendra à une date ultérieure qui n’a pas encore été fixée.
Dès les premières heures de la matinée, un dispositif sécuritaire inhabituel a été déployé autour du Palais de justice. Des éléments de la Police nationale congolaise (PNC), appuyés par des unités anti-émeutes, ont été visibles aux abords de la Cour de cassation. Les accès principaux étaient filtrés, et seuls les personnes accréditées pouvaient pénétrer dans l’enceinte.
Ce renforcement sécuritaire faisait suite aux deux réquisitions publiées la veille par le Parquet près le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Dans ces correspondances adressées à la Police, les autorités judiciaires demandaient de « prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir tout dérapage et assurer la sécurité des audiences ».
Les partisans et proches de Constant Mutamba, venus nombreux pour assister à ce moment crucial, ont été déçus par ce report. Plusieurs d’entre eux redoutent une manœuvre dilatoire destinée à retarder le jugement d’un dossier qu’ils qualifient de«politique».
De son côté, le collectif des avocats de la défense affirme rester « confiant » dans l’issue du procès et appelle à la sérénité.
Le procès de Constant Mutamba, figure de l’opposition et président du regroupement politique Nouvelle Génération Congolaise, est suivi de près par l’opinion nationale et internationale. Poursuivi pour des faits de détournement, il bénéficie d’un large soutien de la jeunesse congolaise qui appelle à un procès équitable.
En attendant la fixation d’une nouvelle date, la Cour de cassation reste sous haute surveillance. Les regards sont désormais tournés vers la prochaine audience, qui devrait être décisive pour l’avenir politique de l’opposant.