Une tragédie de grande ampleur frappe la région de Kabare, dans la province du Sud-Kivu. Ce dimanche 20 juillet, sur le site artisanal d’extraction d’or de Lomera, situé dans le village d’Izimero (groupement de Luhihi), quinze puits miniers se sont effondrés soudainement, ensevelissant potentiellement près de 500 creuseurs artisanaux.
L’accident s’est produit en pleine journée, dans des conditions météorologiques particulières. Si aucune pluie n’a été signalée, plusieurs témoins évoquent une forte tempête accompagnée de vents violents, qui aurait précédé l’éboulement des galeries.
À l’heure actuelle, seules quelques personnes ont pu être extraites vivantes des décombres. Les efforts de sauvetage sont assurés par des volontaires locaux et quelques organisations communautaires, mais les moyens logistiques font cruellement défaut, ralentissant considérablement les recherches.
Le bilan reste incertain, mais les estimations rapportent entre 30 et 50 personnes par puits, ce qui laisse craindre des centaines de victimes piégées sous terre. L’angoisse est palpable parmi les familles, qui affluent sur les lieux dans l’attente d’une annonce officielle.
Autre fait préoccupant : le site de Lomera est actuellement sous le contrôle des rebelles du M23, qui y imposent leur autorité. Selon des sources locales, ces derniers ont récemment ordonné la fermeture de 32 puits dans le carré minier, sans pour autant suspendre l’activité sur d’autres zones du site.
Ce drame soulève une nouvelle fois la question de la sécurité dans les zones minières artisanales de la RDC, où des milliers de jeunes risquent leur vie chaque jour dans l’espoir d’extraire un peu d’or, souvent sans encadrement, sans équipements et sous contrôle de groupes armés.
Assumani Mukendi Abdoul