La ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, a une fois de plus été secouée par une attaque meurtrière ce mardi 10 juin 2025. Une fusillade tragique a éclaté dans le quartier Nyamugo, situé dans la commune de Kadutu, alors que des civils manifestaient pacifiquement contre l’occupation rebelle.
Selon plusieurs témoignages concordants, les tirs proviendraient des éléments du M23, semant la panique dans cette zone densément peuplée. Plusieurs victimes sont à déplorer, mais le bilan humain exact reste encore à confirmer.
Informé pendant une conférence publique, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean Jacques Purusi, a immédiatement réagi avec une déclaration ferme, dénonçant une attaque ciblée contre des civils en détresse.
« Ce sont des gens qui manifestaient leur mécontentement contre l’occupation rebelle, qui viole, tue, pille et enlève au profit du Rwanda qui les soutient », a-t-il déclaré avec émotion.
Dans un ton grave, Jean Jacques Purusi a interpellé la communauté internationale, exigeant une réponse urgente face à cette escalade de violence :
« Je demande l’application immédiate de la résolution des Nations Unies exigeant le retrait sans condition du M23 et des troupes rwandaises. »
Cette nouvelle attaque vient s’ajouter à une série noire d’exactions dans les provinces de l’Est de la RDC, où les civils paient un lourd tribut au silence ou à l’inefficacité des mécanismes internationaux de protection.
Alors que la société civile s’indigne, les voix se multiplient pour dénoncer la normalisation de l’insécurité et réclamer des sanctions fermes contre les acteurs identifiés du conflit, y compris ceux qui, dans l’ombre, alimentent et soutiennent militairement les rebelles.
Assumani Mukendi Abdoul