Le ministre de la justice, Constant Mutamba sera fixé sur son sort ce mardi 27 mai à l’Assemblée nationale. Les députés nationaux vont décider de la levée ou non des immunités du ministre de la justice et garde des Sceaux.
Il sera entendu par la commission de l’Assemblée nationale dans l’après midi, précisément à 16heures. Pendant ce temps, Constant Mutamba rejette toutes les accusations portées contre lui. Le ministre de la justice dit être prêt à affronter la justice.
S’exprimant devant une foule réunie au Palais de justice de Kinshasa, il a contesté la procédure initiée contre lui par le procureur général près la Cour de cassation, affirmant que ce dernier fait lui-même l’objet d’enquêtes judiciaires, et qu’il ne peut donc légalement le poursuivre.
Mutamba affirme avoir interdit au secrétaire général du ministère de la Justice de répondre aux convocations de la Cour de cassation.
Le ministre accuse le procureur Firmin Mvonde d’avoir initié cette procédure judiciaire pour l’humilier et ternir sa réputation.
Un dossier explosif autour de la construction d’une prison
Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, avait demandé à l’Assemblée nationale la levée des immunités du ministre de la Justice pour l’entendre dans le cadre d’un présumé détournement de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani.
En réponse, Constant Mutamba assure que le marché de gré à gré qu’il a signé bénéficie d’une autorisation spéciale, expliquant que le silence de l’autorité approbatrice pendant dix jours équivaut à une validation, selon la loi.
Une commission spéciale déjà en place
Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a affirmé que son institution ne ferait aucun obstacle à la justice, dans le cadre de la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics.
À la suite de la lecture du réquisitoire, l’Assemblée nationale a immédiatement mis en place une commission spéciale pour auditionner le procureur Firmin Mvonde et le ministre Constant Mutamba.