La délégation du gouvernement a effectué une descente à la baie de Ngaliema non seulement pour palper du doigt les réalités des constructions anarchiques dans ces zones non aedificandi, mais aussi pour évaluer les limites de la zone à démolir, après avoir été éclairée par des experts en la matière.
Ces démolitions sur la baie de Ngaliema permettront de faire respecter les normes urbanistiques et ainsi de protéger les populations. Sur place, le constat est désastreux.Certaines constructions ont dépassé la limite de 100 mètres à partir du lit majeur du fleuve, tel que l’exigent les normes de l’urbanisme.
Séance tenante, le patron de la sécurité nationale, Shabani Lukoo, a instruit l’arrêt immédiat des travaux sur certains chantiers.
Face à cette situation, les conséquences sont multiples, notamment le dysfonctionnement de la station de captage d’eau de la REGIDESO, qui alimente près de deux millions d’habitants de la ville de Kinshasa, ainsi que les inondations, car la baie de Ngaliema constitue l’exutoire de plusieurs rivières de la ville, comme les rivières Gombe et Makelele, pour ne citer que celles-là.
La démolition des constructions anarchiques dans cette partie de la capitale permettra de réduire les risques de catastrophes et d’éviter les pertes en vies humaines ainsi que les dégâts matériels et infrastructurels causés par les inondations.