Felix Tshisekedi suspend, jusqu’à nouvel ordre, tout contrat, démarches ou propositions de lobbying passés ou faits entre elle et des entités, firmes ou cabinets américains spécialisés dans ce domaine, notamment le contrat avec la firme Earhart Turner LLC.
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public et signé ce lundi soir par Tina Salama porte-parole du Président Tshisekedi.
«Au regard de la volonté mutuellement exprimée de relancer des partenariats stratégiques entre les deux administrations, la République Démocratique du Congo retient dans sa démarche l’impératif de privilégier des échanges directs avec la nouvelle administration américaine, et cela, par des canaux officiels et autorisés. En conséquence, elle procède, sans délai à la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de tout contrat, démarches ou propositions de lobbying passés ou faits entre elle et des entités, firmes ou cabinets américains spécialisés dans ce domaine, notamment le contrat avec la firme Earhart Turner LLC » a écrit Tina Salama, Porte-parole du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi.
Désormais, la RDC a opté pour « privilégier des échanges directs avec la nouvelle administration américaine, et cela par des canaux officiels et autorisés », a écrit Mme Salama.
«Cette mesure vise à rassurer nos partenaires. Les échanges se passeront entre les deux gouvernements», a précisé à Tina Salama.
Une annonce qui tombe quelques jours après la dernière visite Massad Boulons, conseiller principal pour l’Afrique du Président américain, Donald Trump.
En quoi consistait la démarche de la RDC :
D’après le journal le point, la République démocratique du Congo, avait redéfinit sa stratégie de valorisation en sollicitant un partenariat direct avec les États-Unis. Au cœur de cette initiative se trouve l’ambition d’établir un lien privilégié entre Kinshasa et les entreprises américaines afin d’accéder directement aux matières premières sans passer par des intermédiaires qui, selon certaines critiques, privent le pays de revenus essentiels. Le pays, en mettant en avant ses vastes réserves, cherche à moderniser ses méthodes d’exploitation et à sécuriser les zones d’extraction, particulièrement dans l’Est, pour permettre une gestion ordonnée de ses richesses.
Une campagne de lobbying, orchestrée par des acteurs économiques influents, visait à programmer un entretien entre le président Félix Tshisekedi et des responsables américains. L’idée est de négocier des accords miniers exclusifs qui ouvriraient la voie à des échanges de garanties de sécurité et à un approvisionnement direct en minerais stratégiques. Parallèlement, le gouvernement congolais entend renforcer ses infrastructures et encourager la transformation locale des ressources, afin de maximiser les retombées économiques sur le territoire national.
Dans un contexte de concurrence avec la Chine, qui contrôle une part importante du traitement des minéraux, la RDC mise sur une diversification de ses partenariats. L’objectif est d’attirer des investissements occidentaux pour mettre en place une filière minière moderne et transparente, qui favorisera non seulement la création d’emplois mais aussi une répartition plus équitable des revenus. Cette approche redéfinit les relations commerciales en incitant les partenaires internationaux à repenser leurs stratégies d’approvisionnement.
Les récentes démarches diplomatiques témoignent d’une volonté commune de repositionner la RDC sur la scène mondiale du commerce des ressources. Alors que le pays modernise son exploitation et cherche à mieux protéger ses zones d’extraction, il propose de conclure des accords directs qui devraient contribuer à une meilleure gestion des matières premières et à un avenir économique plus stable.
En définitive, la nouvelle orientation congolaise illustrait une démarche proactive pour établir un partenariat avantageux avec les États-Unis, tout en adaptant son modèle d’exploitation aux exigences d’un marché en pleine transformation énergétique. Si les modalités de ces accords restent à finaliser, cette initiative ouvre une perspective encourageante pour une réorganisation de la chaîne d’approvisionnement et une valorisation accrue des ressources nationales.