Libéré par la Cour pénale internationale, après avoir purgé 14 ans de prison, Thomas Lubanga, s’apprête à lancer un nouveau mouvement politico-militaire, dénommé Convention pour la révolution populaire (CRP) et dispose d’une branche armée, les Forces pour la révolution populaire (FRP).
D’après la RFI, les premières réunions formelles ont eu lieu en janvier et février à Kampala, où il s’est installé depuis environ sept mois, avec des représentants de groupes armés ituriens, dont la FRPI, qui fut l’un des plus grands mouvements armés de la province, et le groupe Zaïre.
La même source révèle qu’un protocole d’accord a été déjà même signé, définissant les bases d’un mouvement politico-militaire.
Le colonel Justin Lobho Zissy, un officier de l’armée congolaise (FARDC), y occupe une place importante. Le mouvement rejette tout lien avec l’AFC/M23, contrairement aux accusations des experts de l’ONU qui évoquent des connexions indirectes. Selon ses membres, il s’agit d’une tentative de délégitimation auprès de la population congolaise.
Thomas Lubanga accuse Kinshasa de négliger l’Ituri au profit des crises sécuritaires dans le Nord et le Sud-Kivu. Selon ses proches, cette marginalisation justifierait la nécessité d’une nouvelle mobilisation.
De son côté, l’armée congolaise assure que ses combattants sont responsables d’attaques dans certaines localités du territoire de Djugu, notamment Nyamamba et Datulé, chefferie de Bahema Banywagi, dans le territoire de Djugu.
Leur objectif, selon Kinshasa, serait de progresser vers Tshomia, une agglomération située à 90 km de Bunia, sur les rives du lac Albert, qui marque la frontière avec l’Ouganda. Face à cette situation, l’armée congolaise assure qu’il s’agit d’un mouvement sans avenir, affirmant que plusieurs communautés locales ont déjà rejeté cette nouvelle rébellion.
L’ancien chef de l’Union de patriotes congolais (UPC )Thomas Lubanga avait quitté la prison centrale de makala à Kinshasa en 2020 où il a achevé de purger une peine de 14 ans de prison.
Thomas Lubanga avait été condamné le 10 juillet 2012 par la Cour pénale pour avoir enrôlé des enfants et les avoir fait combattre en Ituri.
Le procès de Thomas Lubanga, s’était ouvert le 26 janvier 2009. Transféré à La Haye en 2006, il avait plaidé non coupable. Il a purgé une partie de sa peine à la Haye avant d’être transféré en décembre 2015 à Kinshasa à la prison centrale de Makala.