RDC : Mutamba dit n’avoir accordé aucune interview à l’agence Associated Press sur «l’exécution de 102 kuluna à la peine de mort »

Dans un message sur son compte X, Constant Mutamba Ministre d’État à la justice dément avoir accordé une interview à l’agence mondiale d’information »Associated Press » sur l’opération de lutte contre le banditisme urbain, dénommé «Ndobo»

«Je n’ai accordé d’interview à aucun média, encore moins à l’Associated Press (AP)sur les opérations de lutte contre le banditisme urbain (Zéro Kuluna -Ndobo) que mènent le ministère de l’intérieur et celui de la justice à travers le pays. La dépêche de l’AP a révélé de fausses informations. Je l’invite à la corriger conformément à la loi sur la liberté de la presse», écrit-il

Pour Constant Mutamba, les lois congolaises prévoient la peine de mort et les mécanismes de son exécution. Les bandits urbains kuluna jugés et condamnés à mort par les tribunaux congolais, ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, loin de leur milieu d’arrestation, pour exécution de la peine conformément aux lois congolaises.

«Ce phénomène de gangs urbains a conduit au renversement du régime haïtien à cause probablement de l’absence des mesures conséquentes de répression et de dissuasion.
Nous allons afficher de la fermeté contre les kuluna qui seront arrêtés et mis à la disposition de la justice, car ils sèment morts et désolation dans la société», a-t-il conclu.

Par ailleurs, dans un article publié ce dimanche 5 janvier 2025, l’agence mondiale d’information Associated Press confirme que le gouvernement congolais a procédé à l’exécution de 102 hommes au cours de la dernière semaine et 70 autres sont sur le point de subir le même sort, allégation rejetée par le ministre de la Justice.

D’après cette agence, Constant Mutamba a précisé que ces hommes, âgés de 18 à 35 ans, étaient des voleurs à main armée et des «bandits urbains», connus localement sous le nom de Kulunas, et qu’ils ont été exécutés à la prison d’Angenga, dans le nord-ouest du Congo. Quarante-cinq d’entre eux ont été tués à la fin décembre et les 57 autres ont été exécutés au cours des dernières 48 heures.

Un vol de 70 autres personnes en provenance de Kinshasa est arrivé à Angenga, mais le gouvernement n’a fait aucun commentaire sur le statut de ces prisonniers. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui supervise les exécutions, a déclaré dimanche que «le troisième lot sera exécuté et les deux premiers ont déjà subi la mesure d’exécution».

Mutamba dit n’avoir pas accordé une interview à ce média.

Les plus consultés