En séjour à Kisangani ville dite « berceau du nationalisme » le chef de l’état Félix Tshisekedi lève le voile sur ses intentions de retoucher la constitution du 18 février 2006. Sur plafond la raison avancée reste l’ombre de certains articles qui en croire ne s’adaptent plus à la réalité socio-politique de la RD Congo.
Depuis cette sortie du Président de la république à Kisangani l’actualité s’articule désormais qu’autour «de la constitution», créant des blocs pro et anti révision de la constitution.
Daniel Buloko Zunguluka, Jeune Acteur Politique et Cadre du parti « en Marche pour le Progrès » de Godard Motemona, Vice Ministre des Mines, appelle au changement de l’actuelle constitution.
Selon lui, la constitution actuelle, promulguée le 18 février 2006, est obsolète et ne répond plus aux réalités socio-politiques de la rd Congo.
Dans une démarche républicaine
Daniel Buloko Zunguluka sous un prisme correspondencié s’invite à ce débat question de poser les jalons d’un fondamentalisme dont le pilier politique a occulté les pistes basiques d’un état au sens vrai du terme. Ce, depuis le référendum de 2005.
«Bâclée et Inadaptée», selon ses propres termes la constitution du 18 février 2006 apportée par la vague des attentes de Sun city atteint sa ménopause d’où intérêt à sa revisitation si pas son changement par voie de fait.
Pour M. Buloko Zunguluka, les problèmes commencent par le choix des rédacteurs de la constitution. Il critique le fait que cette loi fondamentale a été taillé sur mesure par un groupe de belligérants aux intérêts flous et projection à impunité sans commune mesure.
A titre évocateur, l’homme épingle l’article 64 qui stipule :« tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution». Cependant, M. Buloko Zunguluka souligne que cet article a été interprété de manière politiquement motivée sans une étude juridique froide et approfondie.
Il pourrait-il être interprété comme une consécration d’un droit à la désobéissance civile ou comme une permission d’un droit à l’insurrection ? Ne serait-ce pas l’écriture de la lettre qui trahirait la compréhension de l’esprit ? » se demande-t-il.
Une Armée Divisée et des Institutions Pléthoriques
M. Buloko Zunguluka s’interroge également sur la structure de l’armée congolaise. «Comment expliquer que notre armée, qui est une, s’appelle les Forces Armées de la RDC ? Il y avait plusieurs armées grâce aux brassages des groupes armés étrangers,» déclare-t-il. Il rappelle que, avant la promulgation de cette constitution, l’armée s’appelait la Force Armée du Congo (FAC).
Il critique également la structure des institutions provinciales et locales, soulignant que les gouverneurs des provinces, bien que représentants du chef de l’État, sont élus et contrôlés par les députés provinciaux. De même, les entités territoriales décentralisées (ETD) et leurs animateurs, bien que représentants du président, sont élus par les conseillers communaux.
Un Budget Dévoré par les Institutions
Selon M. Buloko Zunguluka, le pays dépense chaque année 60% de son budget pour la survie des institutions pléthoriques. « Nous avons l’Assemblée nationale, le Sénat, les assemblées provinciales, communales, urbaines, tous contrôlant les exécutifs, le Conseil économique, le Conseil d’État, plus de 1000 institutions, et le pays souffre de cette situation, » déplore-t-il.
Vers une Nouvelle Constitution
Pour Daniel Buloko Zunguluka, la liste des failles de la constitution actuelle n’est pas exhaustive. Il conclut que le peuple a été piégé et que certains articles sont des faux-semblants. « Il faut carrément une nouvelle constitution, » affirme -t-il avec conviction.
Toutou Chumvi