La représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita regrette, la situation humanitaire qui sévit en République démocratique du Congo, qui pour elle, est l’une des crises humanitaires les plus graves, les plus complexes et les plus négligées de cette époque. Cette déclaration a été faite ce lundi 08 juillet 2024, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, à New-York (Etats-Unis d’Amérique).
Dans la foulée, après avoir attribué cette situation au M23 qui occupe des agglomérations dans le Nord-Kivu et ses débordements dans le Sud-Kivu, malgré plusieurs opérations menées par les FARDC, régulièrement soutenues par la MONUSCO et le SAMIDRC, Bintou Keita s’est montrée craintive face à cette crise qui comporte selon elle un risque très réel pour provoquer un conflit régional plus large.
« Comme l’a montré le groupe d’experts, qui fait rapport au Comité des sanctions créé par le Conseil, le gouvernement rwandais a renforcé son soutien au M23, ce qui lui a permis de réaliser d’importants gains territoriaux dans l’Est de la RDC. L’escalade rapide de la crise du M23 comporte le risque très réel de provoquer un conflit régional plus large », a-t-elle fait savoir.
Au cours des deux dernières semaines, le M23 s’est emparé de plusieurs sites stratégiques au Nord-Kivu, dont la ville de Kanyabayonga, à cheval sur les territoires de Lubero et de Rutshuru.
Lors de leur dernière offensive militaire, le M23 et ses supplétifs ont brûlé plusieurs bases des FARDC et provoqué de nouveaux déplacements de population, aggravant encore une situation humanitaire et des droits de l’homme déjà catastrophique dans l’Est de la RDC.
Le Vrai Patriote